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Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce] 38290112
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 Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce]

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Daïyen
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MessageSujet: Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce]   Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce] Icon_minitimeSam 16 Juin - 18:46

    Le soleil déclinait, glissant peu à peu pour se fondre dans l'horizon. Il était à un quart de sa route quotidienne, environ. Dans quelques heures il fera nuit. Depuis combien de temps marchons nous ainsi pour effectuer notre mission, que le Dominant Onyx, ce magnifique chien, avait ordonné? Et bien, j'avais proposé ça à Joyce il y a deux jours, et après avoir mis au courant Pandora, nous étions parti. Ca n' a pas été sans mal que nous lui avions annoncé, parce que je ne pouvais pas partir sans le lui dire. Elle avait littéralement pété un câble. Elle m'avait hurlé, devant deux ou trois petits de la meute en plus, que j'étais un imbécile qui risquait ma vie pour rien accompagné seulement de (je cite) "cette gonzesse", alors que les espions de la meute auraient très bien pu s'en charger. Mais j'avais besoin d'action, et je voulais voir de mes propres yeux ce qui se passait pour pouvoir élaborer un plan sur le chemin du retour. Ainsi, nous n'aurions pas perdu de temps. Je ne pris pas le temps de me justifier auprès de ma compagne, et parti en lui arrachant un baiser. Je crois que cela faisant longtemps que je ne l'avais pas vue autant en colère. J'étais donc parti avec un grand fou rire qui ne me quitta plus pendant au moins cinq bonnes minutes.


    Nous n’avions pas beaucoup discuté pendant notre voyage, parlant au fil de ce que nous voyons, émettant des petits commentaires par ci par là, juste pour que nous puissions échanger. Pour d’autres chiens que moi, ce grand vide de paroles aurait été gênant, très gênant, mais pas pour moi, pas pour nous. Hormis le fait que je ne suis jamais gêné, Joyce et moi n’avions pas vraiment besoin de nous parler pour nous comprendre. C’est comme lorsque vous vous allongez à coté de votre sœur ou votre frère. Rien ne vous oblige à lui parler toutes les minutes au moins pour être sur qu’il ne s’ennuie pas ou que tout va bien. Au fil des heures, nous vîmes que nous n’étions pas très en retard, que notre allure était au contraire assez rapide. Nous commençâmes à ralentir le pas, petit à petit. Nos langues se délirent pour pouvoir parler autant que nous le voulions, parce que nous n’avions plus besoin d’économiser notre souffle pour garder de l’endurance. Nous avions pris assez d’avance. Nous traversâmes certaines terres, en évitant de nous faire remarquer. Même si nous n’en avion rien à faire, l’adrénaline coulait à flot dans nos veines et cette mission devenait comme un jeu : se faire voir, c’était dénigrer nos capacités. Ainsi, nous marchâmes encore et encore jusqu’à ce que je reconnaisse l’endroit où nous nous trouvions. Avant d’être Dominant, j’avais pris le temps d’explorer un peu tous les territoires, chaque lieu, chaque parcelle de terrain de n’importe quelle meute ou de n’importe quelle terre libre. Je pouvais à présent reconnaître les endroits par les particularités singulières propres à chaque lieu. Nous nous trouvions donc sur le plateau haut perché, le second point culminant du territoire Diamond, après la colline au toit de neige. D’ici, nous voyions tout le territoire Diamond. Un troupeau de biches paissaient juste sur la plaine en dessous du plateau, des lapins leur couraient autour… et nous aperçûmes également des chasseurs Diamond qui encerclaient le troupeau silencieusement. A cette vue, Joyce et moi choisirent, pour une fois, la prudence. Nous reculâmes pour s’enfoncer un peu plus vers le centre du plateau. L’herbe n’était pas différente de la notre. Les arbres semblables et les fleurs aussi. Quoi que, je crus remarquer que chez nous, c’était bien plus joli ! Evidemment. Au centre du plateau, il y avait un grand arbre. Je décidais d’aller en dessous, pour parler à Joyce.

    « Donc voilà, nous voici sur le territoire des Diamonds. Comme tu l’as vu, leurs chasseurs ne sont pas loin, donc autant rester ici pendant quelques heures. Nous partirons à la nuit tombée, pour nous approcher le plus possible de leur tanière et être près dès leur réveil. Je veux savoir exactement tout sur ce nouveau venu, la façon dont il est arrivé à ce grade, si les rumeurs dont tu m’as fait par son fondées. Et toutes ces choses là quoi. Je veux tout savoir. »

    J’avais pris un regard sérieux et pétillant de défit, qui reflétait parfaitement ma façon de penser actuelle. D’habitude, je cache ces étincelles qui laissent déceler mon humeur, mais avec Joyce, je n’avait pas besoin de mentir, c’était purement inutile.
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MessageSujet: Re: Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce]   Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce] Icon_minitimeJeu 21 Juin - 11:58

    La route était longue, mais nous nous y attendions. Daïyen connaissait bien le chemin, grâce à ses expéditions dites « secrètes », mais que tout le monde connaissait. Enfin, bref, je le suivais, sans faire d'histoire. Mes pattes brûlaient, mais je n'arrivais pas à distinguer la fatigue ou l'enthousiasme. Je ne m'étais pas encore aventuré chez les Diamond, mais je n'allais tarder à le faire. C'est bien pour cela, que lorsque mon supérieur m'a proposé une expédition rien qu'à deux, comme au bon vieux temps, j'ai sauté sur l'occasion. J'imagine que Pandora, l'alpha femelle de la meute des Onyx, n'a pas dû être très fière. Et, je devais déjà être dans sa liste noire. Mais bon, après tout, Daïyen est mon ami, mon Alpha, mon ex, mon frère. Alors, quoi que cette chienne dise, ce mec reste en partie à moi. Je rêve, ou serais-je en train de devenir jalouse ? Bien sûr que non, ce n'est que crainte de le perdre. Nous avons tous peur de ce genre de choses.

    Enfin, ce n'était pas l'heure des jalousies inexplicables, ou des questions incompréhensibles. C'était l'heure de la découverte, dususpense, du mystère. Personnellement, ce n'était pas dur de trouver du mystère en compagnie de Daïyen, il suffisait de lui demander ce qu'il avait mangé la vieille, pour devoir enquêter sur la vérité... Mais, les aventures avec lui avait toujours été un vrai moment de plaisir -et majoritairement de vrais plans foireux. Nous nous comprenions si bien, nous avions une confiance si aveugle envers l'autre, que nous étions sûr de ne pas nous trahir.

    J'étais un peu perdu dans mes pensées, en train de me remémoré toutes ces fois et, à deux, nous sommes tombés entre les pattes d'inconnus, quand je remarquai un mouvement. Nous étions arrivés, et je vis Daïyen observer les proies du bas se faire encerclé, puis, reculer afin de ne pas se faire voir. « Pff, c'est ce que j'allais faire ». Je le suivis, discrètement, jusqu'à l'arbre où il s'était installé.


    « Donc voilà, nous voici sur le territoire des Diamonds. Comme tu l'as vu, leurs chasseurs ne sont pas loin, donc autant rester ici pendant quelques heures. Nous partirons à la nuit tombée, pour nous approcher le plus possible de leur tanière et être près dès leur réveil. Je veux savoir exactement tout sur ce nouveau venu, la façon dont il est arrivé à ce grade, si les rumeurs dont tu m'as fait par sont fondées. Et toutes ces choses-là quoi. Je veux tout savoir. »

    Daïyen avait pris son sérieux. Ce regard pétillant, qui faisait de lui un chien de guerre. Un Alpha.

    « Très bien. Je propose que l'on se blottisse derrière leur tanière. Durant la nuit, nous nous relayeront. Pas question de dormir tous les deux, ce serait trop dangereux. Et si nous restons tout deux éveillés, nous prenons des risques en cas d'attaque. La fatigue n'est pas excellente pour une défense éventuelle. Nous devons également surveiller le vent. Il peut être de notre côté, comme nous trahir. Ce serait bête de se faire remarquer avant notre départ... »

    Je m'étais prise au jeu. J'analysais la situation, pour éviter la moindre faute. Discrétion, surveillance, vent. Pour l'instant, nous étions bons. Je m'approchais de Daïyen dans le but de m'allonger près de lui afin de calmer mes pauvres pattes, qui n'avaient pas été préparées pour un long voyage. Mais, à peine avais-je fais deux pas, que je sentis que quelque chose n'allait pas. Mon instinct me demandait de fuir, ou de découvrir. Pourtant, aucune odeur, aucun bruit qui différenciait notre arrivée.

    « Da... Daïyen, où sommes-nous exactement ? »

    Je ne sais pas, s'il ressentait la même chose, mais mon ventre se serra, comme si je venais de comprendre notre erreur...
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MessageSujet: Re: Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce]   Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce] Icon_minitimeSam 30 Juin - 14:01

Le soleil disparaissait paisiblement derrière la ligne d’horizon, et c’est impressionant le choc que cela fait lorsque tout d’un coup, c’est le noir total. Certains animaux s’endorment, tandis que d’autres se réveillent, et partent vivre leur vie nocturne. Je ne peux m’empêcher de penser que cela doit être triste. De vivre ainsi, dans le noir sans arrêt. Certes, leur vue est adaptée, mais où sont les couleurs chatoyantes ? Où est le soleil qui vous brûle la peau ? Il n’y en a pas. Et bronzer au soleil, j’aime ça moi ! Je souris, parce que ce à quoi je venais de penser était totalement idiot et puérile. Et puérile, je devais ne plus l’être. Mais comment changer une nature ? Comment changer un être qui sans son orgueil, son arrogance et tous ces traits qui ne sont que des défauts d’après certains, et des qualités pour d’autres ? Je ne sais pas, et de toute manière cela m’est égal. Je suis comme je suis, et c’est ainsi fait que l’on m’avait nommé dominant, pas autrement. Il est vrai que les Anciens m’avaient posé des ultimatums, mais à présent, c’est moi qui décide. C’est moi qui dicte les règles et qui pose des désavantages. A présent, c’est moi qui détiens le pouvoir. Et rien n’est plus fort que ça. Sauf peut-être une bonne gifle de Pandora. Je ris sans pouvoir étouffer mon amusement, et Joyce me regarda d’un regard incrédule : Je riais, alors que l’on était en territoire ennemi, sans pouvoir nous défendre convenablement dans ce petit espace restreint, et surtout, parce que nous ne sommes que deux.

Un vent doux soufflait, et me caressa. Lentement, délicieusement. C’était comme une caresse à laquelle on ne pouvait dire non, une petite étreinte qui vous donne des frissons et qui vous fait dresser les poils du dos. Je fermais les yeux un instant, pour savourer pleinement ce moment. L’arbre qui se trouvait juste en face de notre petite tanière improvisée devait ressentir exactement les mêmes choses que moi. Le vent jouait avec ses feuilles, qui se dressaient, comme si elles voulaient monter plus haut encore, pour être encore plus près des cieux en cet instant. Les feuilles se tournaient vers le ciel, s’agitant lentement, comme si elles parlaient entre elles, et qu’elles flattaient cette douce brise pour que l’étreinte dure plus longtemps encore. Et son vœu fut exaucé. Pendant de longues minutes, le vent joua, encore et encore, si bien que l’on eut cru que l’arbre allait se mettre sur la pointe des racines pour pouvoir encore en profiter. C’est étrange, la façon dont on peut interpréter ces choses là. Ou peut-être que c’est vrai, finalement. Ou bien c’est moi qui suis étrange. Au choix.

Nous avions élu temporairement domicile dans une petite grotte de terre, creusée certainement par un animal, car ceci était trop laid pour être une œuvre de la nature. Mal sculpté, nous étions assez mal installés je dois dire. Nous pouvions tout juste nous tenir debout, sur nos quatre pattes. Et encore, moi qui suis plus grand que Joyce, de peu mais plus grand quand même, mes poils touchaient le plafond. Cette grotte était, comme l’avait suggéré Joyce, derrière la tanière Diamond. C’était risqué, mais nous avions choisi un endroit stratégique, là où le vent ne pourrait nous trahir. Ce serait dommage de détruire une si belle relation avec un masseur pareil !
Je me souvins soudain de la question qu’elle m’avait posée avant que nous cherchions cette cachette, j’avais totalement oublié de lui répondre. Je pris alors la parole, brisant le silence avant de nous endormir à tour de rôle, par prudence.

« Nous sommes sur le Territoire des Diamond, juste derrière leur Tanière, comme on en avait convenu. Je sais que tu n’es jamais venue ici, alors je vais t’expliquer : Quand je n’étais pas encore Alpha, je me promenais souvent. D’ailleurs tu as dû en entendre parler : Tout le conseil, les anciens, et ma famille, enfin non, toute la meute me le reprochait. J’étais probablement le futur dominant et je cherchais à peine à m’intéresser aux besoins de ma meute. Je partais beaucoup, mais dans un but précis. Pour moi, une meute forte est une grande meute. Et je savais qu’il y aurait forcément une guerre à venir, nous sommes comme ça nous, nous sommes querelleurs. Ainsi, j’ai parcouru toutes les terres de Heritage. Même des terres inconnues qui ne sont même pas répertoriées dans les terres libres. Je compte bien les annexer un jour d’ailleurs. Donc, je connais chaque parcelle de ce continent. Même l’île des araignées dans tous ses recoins. Je savais donc qu’il y avait cette tanière ici. »
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MessageSujet: Re: Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce]   Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce] Icon_minitimeSam 7 Juil - 12:05

    Daïyen m’avait expliqué son passé. Le fait, qu’il préférait ses petites expéditions interdites, aux responsabilités de la meute. Oh, ce chien sera toujours le même. Il connaissait donc ce territoire comme sa poche. Cela ne m’étonnait guère. J’aurai dû m’en douter d’ailleurs. Mon Daïyen, mon irrésistible petit chieur (excusez l’expression) au caractère bien trempé. Au fond de moi, je savais pertinemment qu’il avait tout prévu. Au pire, il improviserait, comme toujours. L’aventure avec lui m’avait terriblement manqué, avant que je m’habitue à la vie en meute. C’est surement pour cela que j’avais le trac, la boule au ventre. Un manque de confiance ? Certainement pas ! Je suivrai Daïyen jusqu’à ma mort, comme une aveugle.

    Il faisait noir. Seule la lune, brillante de milles éclats, nous éclairait. Daïyen dormait à présent. Il s’était proposé pour faire le premier tour de garde, et je n’avais pas insisté. La journée avait été longue, et mon corps ne s’était plus dépensé ainsi depuis bien longtemps. J’avais dormi quelques heures à peine, lorsque j’ai pensé qu’il était temps de laissé le blanc se reposer. Le paysage qui se dessinait sous mes yeux, était tout simplement resplendissant. En fait, je n’avait jamais vraiment prêté attention à la nuit. Pour moi, ce moment de la journée ne signifiait qu’une mort, un long temps de répit pour des êtres, comme moi, qui travaillait et risquait chaque jour sa vie. Mais, ce soir-ci, tout s’inversait. Je n’avais sentie aucune vie pendant le long chemin que nous avions traversé. Tout le contraire de cette nuit, où les hiboux volait, les rats couraient, les arbres chantaient. Un chiot aurait surement eu peur. D’ailleurs, un frisson me parcouru. J’avais eu tort. Tort de croire, que la nuit était signe de mort. Mais cela, je ne le dirai pas.

    Daïyen respirait de façon régulière se qui me mettait à l’aise. D’après lui, nous étions ainsi, cachés derrière leur tanière. Qui étaient-ils ? Est-ce vrai ce que l’on raconte sur lui ? J’en avais entendu des verte et des pas mûres à son sujet. Il n’avait qu’un œil. Alpha cruel qui coulerait sans notre aide. Il parait qu’il dévore un chiot chaque matin. Pff ! Et dire que beaucoup croyait à toutes ces bêtises. Non, il ne devait pas être bien méchant. Mais il n’aurait pas une si mauvaise réputation en étant si gentil. En gros, je n’arrivais pas à le cerner. De toute façon, les espionnages, c’était mon truc. Enfin, notre truc. Il faut le voir pour le croire n’est ce pas ?

    Je sentais une odeur inconnue, mais trop vieille pour me prévenir d’un danger. Je quittai donc Daïyen quelques instants, pour la renifler de plus près. Je reconnue facilement des odeurs de proies, mais aussi de chiens. Vu la façon dont les os étaient disposés, j’en déduisais qu’ici-même était leur lieu de repas.
    « Une meute plus unis que nous à ce que je vois… » Ils mangeaient donc, tous ensemble, autour de leur festin.

    On devait partir. Encore une fois, mon instinct criait. Evidemment ! Nous étions sur leurs terres, cela n’allait que les rendre furieux. Mais en plus, nous nous trouvions en plein milieu de leur « réunion familial ». Mince, nos odeurs ! Nous avions marché près de là. De plus, ils reviendront, au plus tôt demain, pour chasser et déposer la proie. Partir. Je couru vers Daïyen.

    « Ok l’alpha, réveille-toi, j’attendis qu’il soit à moitié réveillé avant de continuer, alors, c’est toi le super héros trop malin qui a déjà visité ces lieux ? Idiot ! Nous sommes en plein centre de la colline où ils mangent. Nos odeurs y sont déposées. En rentrant, t’aura intérêt à nous trouver une excuse pour éviter une guerre. Aller, dépêche toi. » Je le secouai davantage, bien qu’il soit déjà réveillé. « Bon, on bouge maintenant. C’est bientôt le soleil levant, et mieux vaut nous écarter ici. Nous allons par là, je montrai un énorme rocher non loin, dès que le soleil tapera, et que la chasse commencera, nous nous déplaceront discrètement vers leur tanière. »

    N’importe quel Alpha m’aurait mise en morceau à mon premier ordre prononcé. Mais qu’importe. Daïyen me laissait parler ainsi. Il s’avait pertinemment, que je préférai mourir que me soumettre à lui. De toute façon, il reprendra les rênes au court du chemin, nous le savons tout deux. Mais pas le temps de discuter plus, plus nos odeurs étaient vieilles, moins nous aurions de risque. Ah… L’aventure avec Daïyen…
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MessageSujet: Re: Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce]   Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce] Icon_minitimeDim 15 Juil - 14:42

J’avais pris le premier tour de garde. Le soleil avait totalement disparut, la nuit était assez froide. Le vent courrait un peu partout, vous caressant les narines jusqu’à vous faire frissonner, de douleur ou de plaisir. Ce n’est pas à vous de choisir, ce sera selon l’humeur du vent. Changeant, ténébreux, tempétueux parfois. Tout comme moi. Je marchais en rond, défiant le vent en marchant dans son sens contraire. C’était amusant, car affronter cette force de la nature, ce n’est pas donné à tout le monde. Je tournais en rond comme un fou, fou que je suis en défiant l’élément indomptable. Puis, dans ma ronde, je trébuchais sur un objet, et failli me ramasser par terre en m’étendant de tout mon long. Heureusement, doué comme je suis, je réussis à me rattraper avec mes antérieurs. Je jetais un rapide coup d’œil vers Joyce : elle dormait toujours, je ne l’avais pas réveillée. Sa respiration était calme et posée. Un sommeil sans rêve, probablement. Je souriais en la regardant. Elle avait l’air d’une jeune adolescente qui s’éteint quand elle dort, une tornade qui devient une petite bourrasque, à peine méchante mais remarquable tout de même. Elle était allongée par terre, la tête penchée légèrement de coté, un mince filet de bave coulait lentement sur la commissure de sa lèvre. (Si j’avais été poète, j’aurais dit ) « Cela lui donnait un petit air de bébé, d’enfant innocent qui se calme quand il dort, un magnifique enfant qui se révèle dans toute son insouciance. La bave touchait terre et parti. Elle était si mignonne… si fragile qu’on aurait voulu la protéger dans cette posture vulnérable ». (Mais comme je ne le suis pas, j’ajoute) Je ne m’en souciais guère. J’aurais pu réagir comme le poète mais cela ne me ressemble pas, et ce qu’aurait décrit un poète serait totalement faux. Reprenons point par point : elle n’a aucunement l’air d’un petit être fragile, elle reste redoutable et ça se voit, elle n’est pas insouciante et mignonne loin de la. Elle est belle, fourbe, mesquine, farouche, mais pas insouciante et mignonne voyons ! Ah quels imbéciles ces poètes !

Je tournais la tête et mon regard se porta sur ce qui m’avait fait trébucher. Je marchais lentement vers ce qui semblait être un bout de verre ensevelit. Arrivée près de cette chose, je baissais la tête pour la sentir, car l’odeur c’est comme un passeport, ça indique tout sur vous. Je sentis une odeur qui rend avide, qui donne extrêmement… soif ! Je grattais le sol comme un chien qui avait trouvé un os. Je déterrais ainsi… une bouteille de rhum ! Peut d’entre nous savent reproduire cette délicieuse concoctassion qu’ont inventé les humains dans l’autre monde. Mais lorsque j’avais tenté de m’en procurer, cela coutait horriblement cher ! Quatre daims ! Quatre ! De quoi nourrir une meute pendant au moins une semaine ! Ces vieux ermites grincheux qui vivent terrés, les seuls à fabriquer de l’alcool depuis des générations, sont affreusement gloutons. Mais… grâce à mes relations plus qu’inconvenantes, j’avais un jour réussis à m’en procurer. J’étais un l’époque un louvard avide de connaissances. J’avais pris une petite fiole remplie de rhum. Et bien… j’avais avalé son contenu coup-sec ! Jamais je n’avais ressenti cette ivresse, mes sens étaient décuplés et le goût… mmhh ce goût prodigieux qui vous donne envie de prendre ce rhum encore et encore, jusqu’à en tomber par terre. Et bien, j’étais trop jeune pour cette euphorie. Je me suis écroulé pour dormir. Le lendemain matin, non seulement je souffrais d’un affreux mal de crâne, mais j’avais le corps tout endolori, la bouche pâteuse et une haleine épouvantable. Je n’avais même pas pu me mettre debout. Mon ami dû me relever, et je devais m’appuyer sur son épaule afin de pouvoir tenir debout. Nous étions allés dans une grotte pour que je puisse me reposer et retrouver une allure à peu près présentable. J’étais tout de même l’Héritier direct du trône, devant mes frères et sœurs, et les Anciens se seraient faits un plaisir de détruire ma réputation devant tout le monde. Mais j’aurais peut-être dû rester un petit peu plus. Lorsque j’étais revenu, j’étais directement allé dans notre tanière, en m’enfonçant vers l’intérieur de celle-ci, sur le petit rocher où dort la famille des Alphas ainsi qu’eux-mêmes. Mon père était venu me voir et avait tout de suite remarqué que quelque chose clochait. Il m’avait senti, puis m’avait lancé un regard furieux : il avait deviné. J’avais ensuite vécu le plus gros sermon de ma vie.

Enfin bref, le tour de garde était à Joyce. Je buvais une petit rasade de rhum, j’enterrais ma précieuse petite bouteille, je le lui montrerais le lendemain. Je la réveillais et elle prit son tour de garde. Je dormis d’un sommeil sans rêve. Lorsque Joyce vint me réveiller. Elle m’expliqua que nous étions sur la colline de garde mangé et de repas des Diamonds. Elle avait l’air un tout petit peu remontée, ce qui me fit sourire narquoisement. Elle était si sexy comme ça ! Je m’avançais vers ma petite cachette de rhum et la déterra en disant :


« Ah ouais, j’avais oublié ! Apparemment, c’est aussi leur cave à alcool! Tu connais ? Ca s’appelle du rhum ! C’est excellent ! Une gorgée de ça… que dis-je, une bouteille de ça et te voilà au paradis ! Tu verras, c’est magnifique, t’en veux ? »

Je bus deux grandes gorgées et lui tendis la bouteille en la poussant de la patte, vers elle. Elle semblait furieuse contre moi, alors je me dépêchais de rappliquer :

« Ne t’inquiète pas, je me suis enduit d’une espèce d’huile in-odorante, qui masque mon odeur. Ainsi, elle me crée une autre odeur et, à moins de reconnaître mon physique et mon mental exceptionnel, je suis méconnaissable. Toi par contre non. Donc, aucun souci ! Tu trouveras bien une excuse ou au pire, si tu n’y arrives pas, je le ferrais. Ah, tant que j’y pense, il y a une marre, l’eau qui y stagne a à peu près le même effet que mon huile. Ainsi on pourra aller voir tout ça de plus près sans se faire remarquer ou sans se faire découvrir et mettre notre meute en jeu. Bon tu viens, on y va, ces imbéciles vont bientôt prendre leur casse-croute du matin. Tu vas aller te prendre un petit bain. »

Je savais qu’une fois de plus, Joyce ne m’en voudrait pas, mais serait très furieuse. Mais bon tout va bien, vu qu’elle n’est pas au pire de sa colère. Mais… peut-être s’en rapprochera-t-elle quand elle verra que l’eau sent très mauvais… et est recouverte d’algues vertes. C’est d’ailleurs pour cela que j’avais préféré l’huile !
Je partis donc en trottinant en direction de la marre…

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MessageSujet: Re: Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce]   Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce] Icon_minitimeLun 16 Juil - 4:42

    Du rhum ? Un bain ? Non, mais pour qui se prenait-il ? Tout d'abord, lui, c'était mit de l'huile, sans me prévenir, me met en danger ne pensant qu'à lui, me présente une bouteille de de...rhum ! Et ensuite me dit que je vais prendre un bain ? Arg ! Je lui aurai bien arraché la tête si nous n'étions pas sur ce maudit territoire ! Mon regard, zigzaguait entre la bouteille que mon alpha avait découverte, et ses propres yeux. « Oh, il est fier l'alpha. Un qu'il est tout content le bébé d'avoir trouvé une bouteille de rhum ?! » Idiot oui ! J'étais déconcertée. Je ne savais plus quoi penser. Tout d'abord, je failli lui répondre, « Vas te fairefo****, je ne prendrai pas un bain devant toi, même pas pour le plus grand des plaisirs. » Mais heureusement j'avais tournéma langue sept fois dans ma bouche. Ensuite, pendant une fraction de seconde, je fus tentée de goûté à cette soi-disant merveille. Mais bien évidemment, je repris assez tôt mes esprits, pour ne pas être influencée par l'être tourmenté qu'est mon Alpha.

    J'avais entendu parler du rhum. C'était une boisson qui rendait les hommes de mon monde, ivre et répugnant. Je n'en avais heureusement, jamais rencontré jusque-là. Ivre et répugnant. Cruel, doué, malin, excessif, égoïste, malicieux, supérieur, ivre et répugnant. Bon, il est vrai que cela lui correspondait parfaitement bien. Mais Daïyen avait toujours fait être à part. Je continuais cependant à le regarder, d'une pointe de colère, de rage, d'incompréhension, de dégout et d'admiration. (Oui, je sais, mon regard dévoile beaucoup de choses, mais quand on a un être aussi...Daïyen en face de nous, il est rare de ne ressentir qu'un seul sentiment...). Mes yeux l'interrogeaient, sans savoir quelle était la question.


    « Du rhum ? Cacher une odeur par de l'eau ? De l'huile ? Non mais tu te fous de moi là ? Cela n'as jamais traversé la tête de me prévenir pour l'huile ? Du..du rhum ? Ahh ! »

    Je poussais mon petit cri de colère et le suivi, sans vraiment avoir de choix. La mission comptait plus que tout à nos yeux et jene l'aurais lâché pour rien au monde. Le temps m'avait pris Daïyen, l'avait rendu adulte et responsable (oui, enfin, était censé le rendre) tandis que moi je suis resté longtemps à me demander si grandir était une bonne chose. Maintenant que Daïyen m'était revenus, et que nous avions repris nos conquêtes d'autres fois, je me sentais revivre, telle la chienne que j'étais autrefois... Cependant, j'avais totalement oublié que nos missions avaient toujours été semées d'embuches, et que nous avions le chic pour nous fourrer dans le pétrin. Non mais, du rhum, franchement ? Et un bain ! Je n'avais pas peur de l'eau, mais les bains étaient des moments privés, intimes, qui m'étaient réservé à moi, et pas aux yeux des autres. Même si c'était Daïyen, et qu'il était comme un frère pour moi, mon intimité, et mes moments calme n'avait pas à être un spectacle à ses yeux... Et puis... Je n'étais tout simplement pas fan des bains. Pas quand il faisait froid car ma rousseur ne séchait que très lentement.
    Nous marchâmes quelques kilomètres avant d'arriver à destination. Mes jambes semblaient me porter en me remerciant d'avoir dormi quelques heures. J'avais repris ma force, ma vigueur et j'étais enfin prête pour l'aventure.

    « Jamais ! » criais-je à Daïyen au bord du lac. « Parce que tu crois que je vais me mouiller les pattes pour toi ? Je ne me mets pas là dedans ! Pas question. » J'approchais mon nez de l'eau, pour le retirer aussitôt. « Ca pue ! C'est infect ! Il doit y avoir une centaine de maladies là-dedans, je n'irai pas ! »

    Rhum, odeur, bain, et surtout puanteur. Avec l’odeur du lac, je risque de repousser les soupçons des Diamonds, mais mon dieu j’allais attirer toutes les mouches, et autres insectes tout aussi répugnants sur moi. De plus, l’odeur me donnait envie de vomir. Non, non, non, je ne plongerai pas. Mes yeux fixaient Daïyen, il y était arrivé, un seul petit mot de travers, et je pèterai un câble…
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MessageSujet: Re: Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce]   Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce] Icon_minitimeLun 20 Aoû - 7:14

    Je savais qu’une fois de plus, Joyce ne m’en voudrait pas, mais serait très furieuse. Mais bon tout va bien, vu qu’elle n’est pas au pire de sa colère. J’ai déjà gouté à ses excès de colère et croyez moi, c’est pire que lorsqu’on avale tout rond un piment, une fontaine d’eau ne parviendra pas à calmer le feu. Mais… peut-être s’en rapprochera-t-elle quand elle verra que l’eau sent très mauvais… et est recouverte d’algues vertes. C’est d’ailleurs pour cela que j’avais préféré l’huile !
    Bahh, tant pis, on verra bien. Et puis, quelques gouttes de cette horrible eau finiront à cacher l’odeur de ma charmante partenaire.
    Je partis donc en trottinant en direction de la marre…suivi de près par Joyce. Je ne savais pas vraiment si je devais tout de même garder un œil derrière la tête, au cas où Joyce aurait soudain l’idée de ma « punir » de ne pas l’avoir prévenue. Mais bon, de toute façon, elle s’avait bien que j’arrivais toujours à tourner les choses à mon avantage, et que je savais comment m’y prendre. Si j’avais préféré lui faire prendre un bain plutôt que de l’asperger de quelques gouttes d’huile à notre départ, j’avais mes raisons. Et très valables en plus. Mais il est inutile de les exposer, j’ai le droit de garder mon… d’accord, « Mes » petits …(bon) « Gros » secrets pour moi, non ? Et pûis, je maîtrisais parfaitement la situation. Tout allait pou le mieux, jusqu'à présent. De plus,le trajet jusqu’au lac était loin d’être encombré.
    Nul ne s’y aventurait, de peur de sentir son horrible odeur jusqu’à la fin de sa vie. C’est une année plus tôt, lorsque je n’étais pas encore l’Alpha de la plus belle et la plus prestigieuse meute de tout Héritage, que j’ai découvert cet endroit, guidé par mon odorat. Sans connaître les racontars qui courraient à propos de ce lac, je m’en étais approché un peu, beaucoup… puis, je ne sentais plus aucune odeur autour de moi, plus aucune autre que cette abominable puanteur. Curieux, j’en avais touché la surface avec mes griffes, puis je m’y suis jeté. J’ai fait deux mouvements dans cette eau qui, à première vue, paraissait étouffer les moindres êtres vivants qui oseraient pénétrer sous sa surface visqueuse. Mais quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai découvert que seule la surface avait une odeur nauséabonde et était parsemée de toutes les saletés inimaginables. A peine avais-je immergé ma tête touffue que l’eau douce me caressa le visage. La visibilité était telle que je croyais rêver : les poissons pullulaient, les escargots d’eau douce rampaient paisiblement sur le fond. Tout était si beau, là dessous. Mais alors, pourquoi tout le monde le qualifiait de lac maudit des dieux, nauséabond, qui sème la mort, pétrifie celui qui boit son eau ? Et bien, c’est dans cette même journée que j’ai découvert la réponse à cette question.
    En nageant encore plus profond, j’ai senti un courant d’eau chaude, qui provenait d’une sorte de tunnel sous le lac. Ce tunnel rejetait des bulles de gaz, qui, une fois à la surface, et seulement à la surface, éclataient et laissaient échapper une odeur abominable, mais qui sert également d’engrais pour les algues. Lorsque je sortis de l’eau, la faim me tiraillait le ventre. Après avoir marché quelques centaines de mètres, et lorsque je ne sentis plus du tout l’odeur du lac, je cherchais ma proie. Je regardais autour de moi et remarqua un daim dans une clairière. J’étais derrière un taillis, il ne pouvait pas me voir, mais le vent me venait dans le dos et apportait mon odeur jusqu’à ses narines et pourtant… il ne fuyait pas. Je m’approchais encore et encore, mais toujours rien. Même arrivé à quelques trois mètres de lui, toujours caché à ses yeux, il ne me sentait pas, mais il ne sentait pas non plus l’odeur du lac qui aurait dû se manifester, puisque j’y avais fait un long bain instructif. C’est ainsi que j’ai découvert que l’eau du lac, sous la pellicule d’algues et de gaz, avait une vertue : Elle cachait l’odeur de ceux qui en étaient infestés. C’est pour cela que les ours ou même les autres animaux n’ont pas découvert que cette eau était incroyablement poissonneuse. L’odeur de ceux-ci était dissimulée par l’eau du lac.

    Enfin, nous sommes arrivés près du lac, l’odeur nauséabonde nous emplissait les narines, mais je ne bronchais pas, totalement impassible. Il ne fallait pas que je me détourne de mon but. Car cacher l’odeur de Joyce n’était pas la seule raison pour laquelle je m’étais rendu ici. Mais ça, c’était mon problème. Je marchais en me concentrant, et en essayant de me remémorer ma toute dernière visite dans cet endroit. Car elle n’était pas sans importance…

    Sans un regard vers Joyce, toujours concentré sur ce que je devais faire, je dis à voix haute :

    « Il te suffit de sauter et de ressortir après, directement. Cette eau sèche très vite, ne t’inquiète pas, tu n’aurais pas le temps de sentir le chien mouillé ! »

    Je souris de coté, malicieux malgré moi, et je marchais autour du lac, laissant Joyce à sa besogne.

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MessageSujet: Re: Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce]   Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce] Icon_minitimeVen 31 Aoû - 18:25

Je regardais l'eau. Il n'y avait pas plus noir et sale que cela. Mes yeux ne cessèrent de regarder à la fois cette eau répugnante, d'un air de dégout, ainsi que ce chien imprévisible et inchangeable d'un air de haine. Je savais pertinemment qu'il l'avait fait exprès. Nous aimions souvent jouer ainsi, mettre l'autre dans une situation inconfortable. A vrai dire, si nous faisions l'inventaire de nos petits tours, nous en aurions pour des jours entiers à nous expliquer. Je me souviens de cette fois où il m'avait convaincu qu'il y avait un membre des Onyx blessé un peu plus bas dans la vallée. J'avais couru, et glissé dans la pente. J'étais ressortie, le poil trempé de bouse de boeuf. Parce que, évidemment, aucun membre ne s'était jamais blessé. L'endroit était seulement réservé aux excréments de proies... Pour me venger, j'avais convaincu une des chiennes les plus laides du monde, que Daïyen voulait des petits avec elle. Du coup, pendant une semaine, il avait beau dire et crier, elle le suivait partout, le pauvre, je me souviens de ses yeux... Ces mêmes yeux que je lui lance en ce moment. D'ailleurs, une fois débarrassé de la chienne, il avait décidé de m'en faire mordre la poussière et... Enfin, il s'était vengé, j'en avais fait autant, et ainsi de suite.

Ce n'était pas qu'un jeu, mais une forme de complicité. Certain s'entendent en restant les uns près des autres, d'autres aiment parler de ce qu'ils ressentent, que ce soit amitié, amour ou tension. Nous, nous nous jouions perpétuellement des tours, agaçant de plus en plus l'autre, pour qu'il est envie de rendre la pareille.Je savais qu'il avait raison. Je savais que cette eau devait être plutôt efficace. En mission, Daïyen n'aurait jamais risqué de se faire attraper sans avoir de plan B, ni de plan C ou même de D. C'était Daïyen, et même lorsqu'il avait tort, il avait raison. Mieux valait l'écouter. Mais quel égoïste !

Je me jetai donc, sans vraiment avoir de choix. Au début, je n'osais même plus respirer. C'est le haut le coeur que je nageais, tête en dehors de l'eau. Mais, après quelques coups, je me senti à l'aise. L'eau n'était plus aussi boueuse, et j'éprouvai comme un certain plaisir à nager. Oubliant totalement l'existence de Daïyen -qui ne méritait pas que l'on se soucis de lui de toute façon- je plongeai dans les profondeurs. Des poissons, sublimes, flamboyants de couleurs, remuaient avec une grande souplesse dans l'eau. Ils ne semblaient pas avoir peur, ni vraiment conscience du danger. Normal, lorsque le prédateur n'existe pas, aucun besoin d'avoir peur. L'eau était pure, transparente, et presque impeccable. Comment cela se faisait-il? La nature nous jouait parfois des tours inattendus... !


Je sortais de l’eau, et me secouai. Sans un regard, tête haute, j’avançai. Arrivant à la hauteur de mon Alpha, je m’arrêtai. Mes yeux portaient sur la vallée, qui n’allait pas tardée d’être remplie par les membres des Diamond. L’endroit allait devenir dangereux, et notre « talent » allait devoir nous servir. Le petit jeu du jour était terminé. J’étais mouillé, mais il en était ainsi. Maintenant, il nous fallait nous concentrer. Des hurlements de faims, de joies et de troupes se firent entendre. Je chuchotai discrètement à Daïyen ;

« Ils arrivent. C’est à notre tour maintenant. »

Je n’étais qu’une bêta. Importante, certes, mais secondaire tout de même. Même si je prenais bien trop souvent les devants, je savais me remettre à me place en temps voulu. Maintenant, il n’était plus temps pour moi de commander, ni de faire mes caprices. Je changeai du tout au tout, sérieuse et concentrée. Plus besoin de parler. Nous nous comprendrons. Je n’attendais plus que les ordres de mon supérieur, pour savoir quel était mon rôle à jouer.
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MessageSujet: Re: Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce]   Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce] Icon_minitimeLun 3 Sep - 5:42

Je souriais à la vue de mon amie dans ce lac, puis, devant sa stupéfaction lorsqu’elle découvrit que ce point d’eau était une véritable merveille de la nature, refuge d’animaux marins en tous genres. Je savais qu’elle aurait été surprise, et l’avoir encore une fois prise au dépourvu m’arrachait un sourire de victoire.

Lorsqu’elle ressortit, la tête haute, l’air fière et distant à la fois, je ris. Tant pis si elle boudait, moi, je m’étais bien amusée. Puis, je remarquais que des chiens de la meute Diamond se rapprochaient de notre endroit : ils avaient surement senti l’odeur de Joyce, avant qu’elle se mette de l’eau dessus. Sans un mot, je fis signe à ma compagne d’aventure de se taire et de me suivre. Je marchais lentement, à petits pas mesurés. Je savais exactement ce que je voulais, ce n’était pas pour rien que j’avais voulu venir ici, plutôt qu’enduire Joyce d’huile, qui était d’ailleurs très chère.

Je regardais à droite, à gauche, soucieux de ne pas nous faire voir. Puis, enfin, je le trouvais. Le passage. C’était un endroit, un tunnel, caché sous les multitudes de branches d’un saule pleureur. Je les poussais pour l’apercevoir. Un passage assez large pour faire marcher un chien. Je le savais bien. J’y étais déjà venu, mais ça, ce sont mes petites affaires à moi, je ne peux donc pas vous les raconter…

Enfin bref… toujours est-il que nous nous avancions dans ce tunnel, sans vraiment savoir où étaient les habitants de ce territoire qui étaient sur nos traces. Ce tunnel était scandaleusement silencieux, de quoi rendre fou quelqu’un d’inhabitué, de stressé, de peureux. Ce qui n’était pas notre cas. Evidemment. Ce passage menait dans un endroit inaccessible sinon par ici. Car cela nous menait tout droit… au poste de vigie. Je souriais. Nous entrerons dans leur territoire sans se faire remarquer… mais nous en sortirons surement avec plus de difficultés. C’était évident, à prévoir. Nous y arrivions enfin, vers la lumière qui commencait à nous manquer.

Enfin, le soleil. Tout du moins ce qu’il en reste, car le crépuscule finissait. Je regardais le soleil disparaître, attendait ce moment précis où tout semble flou. Calme, je me tassais dans l’ombre du bout du passage, et Joyce dut m’imiter car je ne voyait pas son ombre, surement caché derrière moi. Très bien. Excellent. Nous ne voyons pas le garde, d’ici, mais moi, je savais où il était, pour avoir eu affaire à lui. Nous ne nous apprécions guère, mais nous nous respectons, étiquette oblige. Mais là, ce n’était pas la même chose.

Enfin le moment précis arrivait. Bon, ca va être à nous de jouer. Je regardais Joyce dans le blanc des yeux, et en une fraction de seconde, elle avait compris ce que j’attendais d’elle : Nous devions nous séparer, et elle devait prendre le garde à part, discrêtement, car moi, il me connaissait trop, et donnerait vite l’alarme. Elle devrait l’assommer pour que nous puissions l’interroger sans trop faire de bruit. Puis, moi je l’interrogerais… à ma façon… Ce garde me connaissait bien…
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MessageSujet: Re: Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce]   Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce] Icon_minitimeLun 3 Sep - 12:56

    [Et hop, je me joins à vous~]

    Je n'arrivais toujours pas à y croire. Furieuse, j'avançais d'un pas décidé, parcourant les différents territoires. Daïyen était vraiment parti. Moi qui croyait qu'il y avait renoncé, après le sermon que je lui avais lancé ! Mais non, il est véritablement parti en mission avec cette gonzesse. Comment avait-il pu la choisir à ma place ? Le seul critère valable était que j'avais accouché de nos petits Héritiers. Pourtant, je ne cerne pas le problème; je suis une chienne de la meutes des Onyx, qui plus est la dominante, sa compagne ! Alors pourquoi m'avait-il laissée en plan, accompagné de cette chienne, inférieure à nos rangs ? Mes yeux lançaient des éclairs. J'étais bien prête à les retrouver, et à m'expliquer avec eux, voire de les accompagner dans cette mission ! D'ailleurs, parlons en, de cette mission. C'est de la pure folie, du suicide ! Daïyen avait-il perdu la tête ? Il n'est vraiment pas raisonnable ! Nos espions auraient très bien pu effectuer tout ceci, et ainsi éviter qu'il ne parte en compagnie d'elle ! Euh... Je veux dire, et ainsi éviter qu'il ne se fasse blesser ! Secouant la tête, je fermai les yeux et m'arrêtai. Cette Joyce... Elle commençait vraiment à m'énerver, à me piquer Daïyen comme ça ! C'est moi sa compagne, et personne d'autre ! Constatant avec frayeur que j'étais jalouse de cette Bêta, je mis un terme à mes pensées abjectes en glissant son nom dans ma liste noire, dans un coin reculé de mon esprit, mais que je parviendrais à atteindre sans problème le moment venu. Je décidai finalement de reprendre la marche, voulant retrouver mes deux fugitifs au plus vite, car j'avais vraiment beaucoup de colère à expulser. Et ces deux là en feront les frais.

    « Si votre sort ne tenais qu'à moi, je vous tordrais le cou sans hésiter une seule seconde, pour ne pas m'avoir emmenée. » grognai-je entre mes crocs.

    Mes pattes foulaient le sol de plus en plus rapidement, suivient de près par le rythme effréné de mon coeur. Mon corps réclamait une pause, ne serait-ce que de dix minutes; mais je ne pouvais pas lui accorder une telle faveur. J'allais retrouver Daïyen et Joyce, quoi qu'il arrive. Je me concentrai alors sur le paysage. C'est à ce moment précis, et pas avant, que je remarquai la consistance poudreuse sur laquelle je m'enfonçai. De le neige. Je pris alors conscience de ma position; j'étais désormais en territoire ennemi. Je me trouvais sur les terres des Diamond. Encore quelques kilomètres à parcourir et j'arriverai à leur point de destination. Ah, Daïyen et sa discrétion. Je secouai la tête, toujours fâchée après lui, mais tout de même heureuse à l'idée d'aller le retrouver.

    Arrivée au Plateau Haut-Perché, je jetai un coup d'oeil derrière moi. C'était tout de même étrange qu'aucun chien de cette meute ne m'ai surprise. Il était pourtant l'heure de la chasse; une dizaine de canidés auraient déjà dû se promener, à la recherche d'un éventuel dîner à partager avec le clan. À moins que ce ne soit fait auparavant. Il était vrai que les Diamond était perçus comme des animaux relativement organisés et prévenants; néanmoins, cela m'intriguait. Il était encore tôt pour revenir de la chasse. Alors que je cogitait sur la question, mes pattes me laissèrent tomber de tout mon poids sur le sol. Déconcertée, je fronçai les sourcils et me forçai à me lever. Sans grand résultat. Je n'avais pas arrêter de marcher, de courir, et sans jamais faire une seule halte, en utilisant seulement mon flair et mes muscles. Pour tout vous dire, j'étais fatiguée, oui. Je voulais me reposer, avec la nuit qui approchait à grands pas à cette heure tardive. Mais dormir seule, alors que l'on est en danger, ce n'est pas très prudent. C'est pour cette raison que je me traînai sur le sol, à l'abri derrière un arbre, et posai avec fureur ma tête contre le sol, bien obligée de me reposer, malgré mon désaccord. J'avais autre chose à faire ! Mais ça, mon corps épuisé n'en avait rien à faire. Je décidai alors, pour une fois, d'écouter la voix de la raison et de m'endormir sur une seule oreille, d'un sommeil léger et sans nuage, préférant attendre le noir complet pour me lancer à la poursuite de Daïyen et de... et d'elle.
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MessageSujet: Re: Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce]   Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce] Icon_minitimeMer 12 Sep - 11:36

    Je sautais sur le garde et le plaquais au sol.
    Il murmura sottement :


    « Da…Daïyen ??! »

    Son expression me fit sourire. Nos positions étaient à présent inversées. Il n’y a pas si longtemps, lorsque je n’étais qu’un ado, c’était lui qui arrivait à avoir assez de force pour me plaquer ainsi et m’empêcher de bouger. C’était à cette époque ci, où nos meutes ne s’entendaient pas trop mal, mais que je venais chercher quelque fois mes conquêtes. L’adrénaline me montait à la tête lorsque je venais voir les filles avec qui je « jouais », à l’époque. Puis, certaines sont parties et d’autres sont restées. L’une est même allée dans une autre meute. Même pas la mienne pouah !
    Je souriais sadiquement au garde. Sa voix en disait long sur ce qu’il ressentait : un mélange de crainte, de frustration de ne pouvoir bouger sous mes pattes bien plus musclées que les siennes, et aussi de surprise. Je fis claquer mes crocs pour accroître son angoisse et lui lançait :


    « Que trafique ton nouvel alpha. Dis le moi ! Et ne perds pas de temps. Je sais qu’il se passe quelque chose ici, tu ne peux le nier. Mon instinct ne me trompe jamais, tu en as d’ailleurs déjà fait les frais ! Et fait attention si tu tentes de me tromper. Je t’arracherais les membres un par un si je le voulais ! Alors parle, parle ou ta souffrance sera sans limites. »

    Le garde ne semblait pas si impressionné, mais il savait que je ne plaisantais pas. Il essayait de contenir ses frissons. Il me regardait d’un air niais, et tenta de m’amadouer :
    « Voyons Daïyen, tu ne pourrais me tuer. Ni même ceux de mon clan. Voyons, ce n’est pas sérieux… On se connaît depuis trop longtemps. »

    Il souriait, idiot. A mon tour, je souriais. Un sourire bien plus malfaisant que rassurant.
    « Je n’ai de sympathie pour aucun d’entre vous bandes d’asticot. Ni même la patience de prétendre le contraire. Maintenant si tu ne veux pas que je donne ta chair aux grenouilles et tes os à Pandora, tu as intérêt de me répondre. Et tu sais que Pandora donnerait n’importe quoi pour te réduire en pâtée pour chat ! »

    D’accord, le coup des grenouilles, ce n’est pas très sadique, mais il ne s’en aperçus guère, trop absorbé par mes yeux qu’il ne pouvait pas quitter. Je grognais et commençais à tirer sur ses membres. Il ferma les yeux et resistait à l’envie de crier. Alors j’insistais encore un peu plus, de sorte qu’un couinement sorte de sa bouche :

    « D’accord, d’accord. Il nous a emplit la tête de rêve. Ne me tue pas Daïyen, tu le regretterais. Il… veut conquérir tout The Heritage. Trouver les richesses qu’abritent les autres territoires et fonder un empire. Ne me tue pas ou ton corps pourriras sur nos terres, et nous le laisserons enfester toute ta vallée pour que ton peuple meure de toi ! Nous savons des choses sur toi, toi aussi tu avais des projets ! Ne le nie pas ! Tu mourras si tu te mets sur notre route ! »

    Il cracha. Alors là, je n’ai pu supporter. C’est un truc qui m’insupporte plus que n’importe lequel. Alors je l’ai gifflé, le plus fort que j’ai pu et sa tête aurait pu se décoller. Sa tête heurta un caillou et il perdit connaissance. Je ne pris pas la peine de vérifier qu’il était mort. Je n’en avais rien à faire. Je regardait Joyce et lui dit :

    « Cours ! Rentrons au plus vite ! Ce que je sentais va arriver : la guerre est à deux doigts de débuter. En restant ici on nourrira demain les petits poissons ! Et ne me dit pas que tu aimes les poissons ! »

    Puis je courus le plus vite que je pus. Si nous étions attrapés, s’en était fini de nous, et nous étions tous deux des piliers de notre meute. Il fallait arriver à la frontière à temps, et les distancer au plus vite. Joyce me suivait, nous courions sans relâche.
    Puis, nous vîmes une ombre de chien husky se dessiner devant nous. Pourtant, les chiens Diamond n’étaient pas encore à notre poursuite, mais seraient à nos trousses dans moins de cinq minutes ! J’allais foncer sur le chien, lorsque je reconnus Pando. Bon sang, mais que faisait-elle ici ? Mince quoi! Elle est fébrile et a que ça à faire que de venir me chercher ou quoi ? Je grognais lui hurlais :


    « Cours cours cours !!!! Sans te retourner cours bon sang ! »

    J’étais en colère contre elle, mais que venait elle faire dans cette galère ? Et elle était en trop mauvaise état pour courir vite pendant une longue durée. Je devais réfléchir. Laissant ma rage de coté, je me concentrais sur la manière d’arriver au clan le plus vite possible. Quand soudain, je me souvins d’un passage, un passage, sous une cascade, méconnaissable !

    Je courais et changeais de direction. Nos odeurs étaient masquées, sauf celle de Pandora. Je fulminais et grognais. Tant pis, la cascade couvrira notre odeur. Je courais encore plus vite, et nous arrivâmes enfin à la cascade. Toujours en tête de notre petit groupe, je pris le chemin et nous passâmes juste sous la cascade, à temps. Les chiens Diamonds, sept à peu près, nous suivaient de près. Ils passèrent, et nous fûmes enfin hors de danger, et dans quelques heures, nous serions chez nous. Sans un moment, toujours en colère, je marchais vers le chemin qui était un raccourci.

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MessageSujet: Re: Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce]   Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce] Icon_minitimeJeu 13 Sep - 15:19


(J'en ais du texte à rattraper! Bah d'abord, je suis heureuse de enfin rp avec Pando =D Ensuite, je savais pas quoi faire dans mon rp. -J'étais en panne quelques temps donc =/ - Et enfin, il ne faut pas oublier que la petite Elena se trouve près de la frontière, car elle doit se faire attraper. J'ai essayer de mener le rp à elle, enfin, vous verrez bien --' =) )

Je mettais tapis près de mon alpha, imitant faits et gestes son comportement. Malgré mon expérience, je restais beaucoup moins compétente que Daïyen, cela n’avait jamais fait de doute. Sous son ordre, je distrai le garde, qui n’était pas très loin de nous, en jouant avec sa curiosité. Haaa, n’a-t-on jamais dit que c’était la curiosité qui tuait le chat ? Rien à faire, aujourd’hui, elle tuerait également un chien. L’alpha mit son plan à exécution, et je me tins à distance. Mon rôle conistait désormais à intervenir en cas de danger. Je n’avais donc pas ma place au sein de ce combat.

J’étais placée à quelques mètres d’eux. Bien que je sois concentrée, et que je restais fixée d’une façon d’attaque, sur les deux canidés, mon corps me remerciait de ce petit temps de répit. Nous avions marché la journée durant sans vraiment pouvoir reprendre notre respiration. Même si je me suis habituée à ce rythme à cent à l’heure, mon corps n’en restait pas plus infaillible. Daïyen semblait plus tôt à l’aise, et comme bien souvent, tournait la situation à son avantage. Je me détendis donc. Dans peu de temps, nous serions rentrés, avec la réponse à notre question. Une question presque invivable. Quelles sont les intentions du nouvel Alpha ?

Pendant quelques minutes, je pus m’aventurer dans l’endroit le plus étrange, et le plus étroit qu’est mon esprit. Je parcourrai un peu mon passé, mon présent, et peut-être même, un peu de mon future. Mais là, je n’y vis qu’une correction de ma supérieure. Pandora. Evidemment, elle, je l’avais totalement oublié. Daïyen, lui, pouvait se permettre de ne pas respecter ses limites, mais moi, étant inférieur et de plus, du même sexe, devrai la respecter et donner ma propre vie s’il le fallait. Pourtant, de toutes les chiennes de la meute, je pense bien que je suis la moins appréciée de l’alpha. Je ne peux pas lui en vouloir. La relation qui me lie à Daïyen est, de loin, la plus étrange qui soit. Il m’a appartenu, et d’une certaine façon, m’appartiendra toujours un petit peu. Pas en amant, (oh mon dieu, non !) mais il est surement la seule personne pour qui je pourrai donner ma vie. Je dois avouer, que j’ai moi-même repoussé Pandora pendant un moment. J’avais peur d’elle, peur qu’elle le prenne. Mais, j’avais oublié que Daïyen resterai Daïyen, quelque soit la personne avec qui il décidait de partager sa vie.

Il y eu quelques grognements, et couinements, qui me réveillèrent de mes pensées un peu trop sentimentale à mon goût. Il est vrai que l’amitié n’était pas présente entre moi et ma supérieure, mais il en était ainsi. Dans d’autres circonstances, il est bien possible que nous nous sûmes appréciées. Mais il n’en sera jamais ainsi. Restons-en là.
Daïyen perdit patience, et je vis la tête du vieux se cogner violemment contre un rocher. Quelques secondes plus tard, Daïyen me criait, des mots qui m’ordonnaient de partir, de courir. Tout est allé vite. Très vite, trop vite. Je le suivais, oubliant les crampes et courbatures que mon corps m’avait fait découvrir quelques minutes auparavant. Je courrai, sous les ordres de mon plus vieil ami, essayant à chaque foulée de m’éloigné du territoire ennemi.


« Padora ! » Mais que faisait-elle là, bon sang ? Tout était beaucoup trop risqué ! Sans s’arrêté, Daïyen lui parla, des mots incompréhensibles pour moi, qui étais surement trop concentrée à avancé.
Nous étions trois. Trois contre environs sept, sans compter le nombre de renfort qui succèderait. Seulement trois.
Daïyen avait pris la tête, Padora aussi d’ailleurs, et je courais derrière, espérant pouvoir les semer à temps. Les aboiements se rapprochaient, je n’avais aucune idée d’où nous nous trouvions, mais mon instinct me disait que la frontière ne se trouvait guère loin. Une fois sur notre territoire, plus rien ne pouvait arriver, notre meute avaient, depuis la création de ce monde, instauré la peur chez l’ennemi. Quelques foulées, et nous serions sauvés.
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Daïyen
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MessageSujet: Re: Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce]   Deux complices pour une mission particulière... [libre mais prio Joyce] Icon_minitimeVen 14 Sep - 17:13

    Je ne pouvais plus reculer. Il en allait de notre survie à tous. Je regardais cette petite eau claire. Celle que j’avais tant aimée. Celle où je m’étais tant baigné avec des amis, mais aussi seul, comme je le préférais. Ici, lorsque j’étais venu pour la première fois, j’avais été stupéfait par la beauté du paysage. Je l’avais fait coulé entre mes pattes, essayant à tout prix de la retenir, de conserver sa beauté.
    C’était un ciel sans nuage, le soleil brillait de mille feux, et la, je me sentais chez moi, en pleine beauté de la nature, dominant cet endroit que personne pourtant ne pouvait vraiment dominer ou même le comprendre. C’était si… magique. Incroyable. Il n’y a pas de mot pour cela. A part peut être… féérique. Ou féérique. Ca pourrait être ça. J’avais joué avec des amies… Oui tellement joué.
    Et puis, c’était ici aussi, où j’avais trouvé Pandora pour la première fois. J’étais alors un peu plus âgé. Plus imposant, plus musclé. Dans toute ma splendeur, je rayonnais devant cette beauté de la nature. Je ne savais pas vraiment comment elle était arrivée là, ni par quel chemin, ni pourquoi elle était là en même temps que moi. Le destin me dîtes-vous ? Et bien, je ne pense pas que l’on puisse prédir l’avenir, en particulier le mien. Mais je savais que cette chienne était faite pour moi, qu’elle m’appartiendrait.
    Parce que mon cœur, qui me jouait des tours pendant tout ce temps, s’est soudain arrêter. Je n’entendais plis rien. Peut être avait il fait ça pour que seule l’eau de la cascade trouble ce silence étrange. Je ne sais pas. Et ne le saurais jamais. J’ai toujours été un mystère pour les autres alors pour moi-même, vous n’imaginez même pas ce qui me passe par la tête parfois. Si ? Et bien dîtes vous bien que vous n’êtes qu’un menteur. Héhé.

    Enfin bref. C’était ici où j’avais vu son envoutant sourire pour la première fois. Ici aussi que je l’avais remarqué pour la première fois, car elle avait beau être de ma meute, je ne l’avais pourtant jamais aperçue. C’était d’ailleurs très étrangre, car telle beauté ne pouvait qu’illuminer la tanière. Elle m’avait souri, et je lui avait offert mon sourire de tombeur, celui qui fit craquer toutes les filles et elle le savait, car elle avait évidemment entendu parlé de mo, l’héritier.

    Et d’ailleurs, cette petite garce avait bien calculé son coup ! Et c’est pour ça que je l’aimais, parce qu’elle me ressemblait. A partir de ce jour, elle était une partie de moi. Car elle m’étonnait, et cela restait gravé dans mon cœur à chaque fois.

    J’avais mal aux pattes, mais je devais tenir. Tenir ou se serait trop tard. Je regardais celles qui m’entouraient, Joyce et Pando.

    La pauvre. Ma pauvre démone, elle n’en pouvait plus et je le sentais. Mais, fière comme elle est, elle se gardait bien de le montrer, et s’acharnait à maintenir son souffle. J’étais en colère contre ces pourceaux de Diamonds qui l’avaient fait courir et stresser ainsi. Je voulais les égorger de mes pattes. Je respirais profondément. Et je sortis enfin de la cascades, suivi des mes compagnes de route.

    Nous marchâmes et nous atteignîmes enfin notre territoire, nous étions enfin chez nous. Je fermais les yeux lorsqu’une odeur de sang fit frémir ma narine. Je sursautais. Ce sang, c’était le mien. Enfin, une partie du mien. Je jettais un regard angoissé à Pandora, car Joyce n’avait pas reconnu à qui appartenait cette odeur. Pandora angoissait aussi. Je courus dans la direction de l’odeur, et nous trouvâmes une piste : du sang en traînée …
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