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« The Heritage est un forum RPG où tu incarnes un chien. Fais parti d'une des quatre meutes ou bien reste solitaire, puis commence ton aventure au sein de ce nouveau monde ! , viens nous rejoindre ~ »
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Déclaration de Guerre, Préface 38290112
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 Déclaration de Guerre, Préface

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Daïyen
« Co Fonda extrème =P »
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Daïyen


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MessageSujet: Déclaration de Guerre, Préface   Déclaration de Guerre, Préface Icon_minitimeMer 12 Déc - 14:13

Déclaration de Guerre, Préface Ttthhh


    Cette journée aurait pourtant dû bien commencer. Le soleil était radieux,
    j’avais retrouvé ma belle compagne, et je revenais d’une mission périlleuse avec ma meilleure
    amie, comme au bon vieux temps, nous nous étions fait coursé, comme lorsqu’on venait
    voler le lapin de la nourrice, lorsque nous étions enfants. Oui, je me souviens bien de ce jour
    là. C’est qu’elle avait fait une bonne chasse, la nourrice, elle avait ramené un bon gros lapin.
    Rien que pour elle. Elle en était fière, et ce la se voyait. Elle était passée devant mon père,
    l’Alpha, en se pavanant et exhibant sa prise. Elle voulait qu’on la reconnaisse, et bien, c’était
    réussi, on en avait tous l’eau à la bouche ! La salive me montait rien qu’en voyant toute
    cette chair sur un seule petit corps de rongeur. Alors, avec Joyce, nous avions rampé jusqu’à
    la grotte de la nourrice et, dès qu’elle tournait le dos, nous prîmes sa proie et nous enfuyant
    à toute
    jambe. C’était moi, qui avais le lapin dans la gueule. Quand je courais, ses pattes
    rebondissaient sur mon visage, me fouettant comme pour m’inciter à courir plus vite encore.
    La nourrice avait tenté de nous rattraper. Mais nous étions trop rapides, et toute la meute le
    savait. Nous nous étions déjà fait une réputation et c’était d’ailleurs pour cela que certains
    anciens avaient hésité avant de permettre mon ascension au sein de la meute. Ma prise du
    pouvoir en avait fait tressaillir plus d’un. Autant dans les autres meutes que dans la mienne,
    car certains savaient que, si ils continuaient à se conduire en malfrats, je ne les louperais
    pas. Mon père n’était pas très clément avec les renégats, mais moi je le suis encore moins.
    Je me demandais, si c’était mon destin qui était écrit ainsi. Je veux dire, si tout cela était
    écrit depuis les origines du monde. Je me le demande vraiment. Tout était il déjà écrit ?
    Sur une pierre ou quoi que ce soit d’autre ? Je ne pense pas que l’on puisse prédire l’avenir.
    En particulier le mien. Et cela m’étonnerait beaucoup que cette petite tablette de l’histoire

    du monde existe. Pour moi, c’est impossible. Parler de destin tracé, c’est un prétexte pour
    ne pas accomplir ce que l’on pourrait faire, mais dont on a pas vraiment le courage.
    Ce genre de chose, ces prédictions de « je suis vouée à être un bon alpha sans reproche »,
    c’est pour les lâches. Et je n’en fais pas parti. Honte à ceux qui n’assument pas ce qu’ils
    sont. Moi je sais ce que je veux, je sais ce que je dois faire, et ce que je sens. Et ce que
    je sentais à ce moment là, c’était une immense peur, la peur de découvrir jusqu’où mènerait
    le sang répandu à terre, ce sang, celui qui avait une odeur si semblable à la mienne, et qui
    était en quelques sortes mon sang. Joyce était à ma gauche, Pandora à ma droite. Je sentais
    leurs souffles aussi pressés que les miens retentir dans mes oreilles. Puis, je vis les babines
    de ma compagne se retrousser, car elle avait eu la même pensée que la mienne :
    on avait touché à la chair de notre chair. Je sentis mes muscles frémir, mes crocs sortir
    de ma bouche, j’étais trop chamboulé pour pouvoir réfléchir, ma tête bouillonnait. Je crois
    bien que c’était la première fois que j’avais aussi peur. Peur pour mon enfant. Je ne
    voulais pas regarder Joyce et Pandora, je savais que cette dernière n’attendrais pas
    mon signal pour suivre cette piste, mais Joyce faisait attention à ma réaction, elle me
    guettait, de peur que je fasse n’importe quoi, sûrement. Car il faut s’y résoudre, à présent,
    chacun de mes actes retombera sur toute ma meute. Toute. Chiens, chiennes, chiots.
    Aucun n’y échappera. Je devais agir et vite, avant d’exploser. Je baissais la tête sans toute
    fois réussir à apercevoir les tâches de sang. Je me laissais alors guider par mon odorat. La
    piste me guidait derrière un arbuste d’aubépine. Le contournant, je continuais ma route,
    avec ma compagne et mon amie à mes cotés. Il n’était plus question de hiérarchie ni de rien
    d’autre à présent, il était seulement question de mon enfant. Il fallait que nous arrivions à
    temps car à présent nul doute, cela sentait trop fort pour que le sang écoulé soit de petite
    quantité. Soit la blessure était grave soit… non ! Je ne pouvais pas y songer, c’était trop
    douloureux, trop oppressant, ça me restait dans la gorge comme une angoisse insurmontable.
    Je continuais à marcher de plus en plus vite, lorsque nous tombâmes sur une énorme mare
    de sang. Celui que nous sentions depuis tout à l’heure. Mais la piste continuait, tout n’était
    donc pas perdu ! J’avais peur, si peur. Je vis Joyce qui me regardait avec insistance.
    « Contient toi ». Comment veux tu bon sang ! Je reniflais l’air et décela une fois de plus
    l’odeur de notre enfant, c’était Elena. J’étais le meilleur pisteur de toute la région,
    mon sens était infaillible. Je dis tout haut, pour que Joyce et Pandora le sachent :
    « C’est Elena. Cela ne fait plus aucun doute »
    La mine de Pandora s’est alors déconfite. De nos quatre enfants, Elena était la plus candide
    et la plus fragile. Dès sa naissance, nous avions eu un élan d’amour pour elle,
    l’amour que l’on porte aux petites personnes fragiles. Mais au fils des jours, nous
    nous aperçûmes rapidement qu’Elena n’était pas si fragile que cela. Elle était devenue
    plus rapide, plus forte, plus tyrannique aussi. Elle savait se faire respecter des autres.
    Et je crois que je l’aimais à en mourir. Oui, je serais mort pour chacun de mes enfants
    s’il le fallait. Je crois bien que c’est Elena que je voudrais mettre sur le trône, lorsque
    ni moi ni Pandora n’aurons la tête assez froide pour gouverner. Je ne voulais pas partager
    mon territoire, car la division est la voie vers l’anéantissement. Je ne savais pas vraiment
    que faire, je voulais seulement retrouver mon enfant, et qu’elle puisse accomplir son destin,
    car je sentais qu’elle était promise à de grandes choses. J’avais foi en elle. Elle arrivait à
    m’arracher de la bouche des mots que je n’aurais jamais voulus prononcer, seul elle pouvait
    me faire dire « oui » à ses caprices si elle le voulait. Oui, Elena était une bien curieuse
    petite chienne. Elle me faisait sourire, même dans l’échec, et tout le monde sait que je
    déteste cela. Mais elle avait la niaque, et c’était cela que j’adorais chez elle, même si
    ses frères et sœurs l’avaient aussi. Elena était de nature faible. Elle n’était pas très
    musclée, ni très imposante de taille, mais elle réussissait tout de même à s’élever a
    ux rangs des adultes. Son ingéniosité n’avait aucun égal. Elle arrivait à se tirer des
    pires pétrins. Comme son père. Elle arrivait à manipuler les chiens comme elle le voulait,
    elle savait user de sa mignonne petite frimousse pour obtenir ce qu’elle voulait, comme
    sa mère. Bon sang ! Quel mixte parfait de nous deux est –elle ! Je ne parvenais pas à me
    dire qu’elle n’était peut-être plus. C’était impensable. Je continuais à marcher de plus
    belle, suivant à la trace le sang répandu à terre. Cela sentait trop fort et me piquait la truffe.
    Puis, je m’arrêtais net. L’odeur s’arrêtait ici…

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