« The Heritage est un forum RPG où tu incarnes un chien. Fais parti d'une des quatre meutes ou bien reste solitaire, puis commence ton aventure au sein de ce nouveau monde ! » |
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| Chacun son rang. | |
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Joyce Modo correctrice
Messages : 333 Date d'inscription : 11/05/2012 Age : 27 Localisation : Derrière mon ordi...Pas toi?
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| Sujet: Chacun son rang. Dim 20 Mai - 7:01 | |
| J’étais arrivée sur ces terres que nous avions appelé « The Heritage. » Cela nous paressait tout simplement logique comme nom, ni plus ni moins. J’étais assise, à l’entrée de la tanière, sur le territoire des Onyx. La meute que j’avais choisie me correspondait, même si je n’étais pas l’une des plus sanguinaires qu’il soit. A la nomination des Alphas, je m’étais cachée, priant pour ne pas que se soit moi. Deux se sont portés volontaires, ce qui m’a de suite apaisée. Les responsabilités n’étaient pas tout à fait mon fort, surtout lorsqu’on dépendait de moi. Je me vois encore comme un chien, sur qui il est impossible de compter. Non pas que cela me plaise, mais j’éprouve une certaine joie à savoir moi-même où se trouvent mes limites. Je n’ai jamais vraiment aimé les ordres. Mais qui donc peut bien les aimer ? C’est peut-être pour cela que j’ai décidé de rejoindre les onyx. Au moins, ici, personne n’a peur de montrer qui il est vraiment. Ca me plait, tout simplement.
La tanière était l’un des endroits les plus calmes que je connaisse. J’étais arrivée ici depuis peu, et j’avais eu besoin d’un peu de repos. Toutes les émotions accumulées me donnaient très souvent mal à la tête, ce qui m’empêchait de penser droit. C’est vrai que quelque part, j’ai perdue une opportunité énorme de ne pas être Alpha. « La chienne connue de tous. » Car, qui ne connait pas les Alphas ? Que se soit chez les Onyx, les Diamonds, les Pearls, ou même les Crystals. J’aurai pu être vu comme l’Aplha libre et sans lois. Mais encore une fois, il y a des responsabilités, qui ne cessent de me repousser. Je n’ai pas à me plaindre. Nos « chef s » ne sont pas méchants avec nous. Encore heureuse. Daïyen, s’est porté volontaire. C’est un chien blanc, plutôt séduisant, je dois bien me l’avouer. Pendant tout un moment, j’ai bien crus être amoureuse de lui. C’était d’ailleurs peut-être le cas. Mais notre histoire n’a pas duré longtemps. C’est tout bête, mais je l’aimais trop. Bien plus qu’un simple petit ami. Un frère. Comme mon propre sang, sans vraiment l’être. Je l’ai connue un peu avant d’arriver ici, et je l’apprécie. Il est surement l’un des seuls que je ne tuerai pas, malgré la colère.
Tout en pensant, j’avais pris une position allongée, en plein soleil. En pensant au loup… Je vis une silhouette s’approcher. Même si le soleil me bloquait la vue, je l’avais reconnu, je le reconnaîtrais entre mille. Daïyen.
Dernière édition par Joyce le Mer 23 Mai - 16:57, édité 1 fois | |
| | | Daïyen « Co Fonda extrème =P »
Messages : 449 Date d'inscription : 21/04/2012 Localisation : Droite après tu retournes à droite et t'es arrivée!
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| Sujet: Re: Chacun son rang. Mer 23 Mai - 15:16 | |
| L’air était frais, on sentait l’humidité lourde, s’abattre sur nous telle une fatalité. Il n’y avait pas beaucoup de nuage, le ciel n’était nullement obscurci, le calme régnait. J’étais au dessus de la petite colline surplombant notre belle tanière. Peut-être pas la plus belle, mais en tous cas la mieux située pour toutes chose : le vent, le soleil, et les attaques. Oui, d’ici il était très difficile d’atteindre notre refuge, d’y pénétrer, et plus encore de s’y retrouver. En effet, mes ancêtres avaient bien choisi leur endroit, et la manière d’améliorer notre tanière. Et j’étais depuis peu devenu le nouveau dirigeant, le nouvel alpha de cette meute. A vrai dire, la meilleure. Je n’avais jamais aimé les responsabilités, mais le pouvoir, ça, j’en étais évide. Rien de mieux que cela. Le jour où mon père, l’ancien alpha, m’avait demandé de prendre sa succession avec Pandora, qui était elle une princesse comme moi j’étais un prince, j’avais accepté. Mais… j’avais bien réfléchi avant cela, ce qui avait beaucoup étonné ma compagne. Elle me connaissait assez bien pour savoir que le pouvoir m’attirait plus que toute chose, et le fait que j’’hésitais de répondre positivement à cette requête l’avait déconcertée. J’aime le pouvoir mais j’aime aussi la liberté, et c’est pour ça que j’avais pris un temps de réflexion, avant de dire « oui ». Mais je ne suis pas un de ces Alphas qui disent « oui » pour accepter le destin. Moi, je veux tout, et enfant, j’aurais ajouté « je veux tout, tout de suite ». Mais à présent, les complots, les combats, le gravissement des échelons de notre société était bien plus exaltant que tout avoir en même temps, je n’aurais su quoi en faire. Je devais tout d’abord commencer par être second de mon père, bien que celui-ci avait nommé deux Bêtas, un mâle nommé Robski et une femelle nommée, si je me rappelle bien, Rêta. Mais après ma nomination en leur présence, ces deux là étaient partis pour finir leurs vies ailleurs. Mon père n’avait pas vraiment annoncé à toute la meute qu’il voulait que je lui succède. Il en avait informé que Robski et Rêta. C’est ainsi que, devant tous, il avait annoncé qu’il ne serait plus le dominant, et qu’il en voulait un autre. Tous savaient que cette place nous revenaient de droit, à moi et à Pandora. Mais chacun avait la connaissance de ma soif des liberté et de mes extravagances. Ils se demandaient tous intérieurement « Aura-t-il le cran de devenir notre Guide ? » . Lorsque mon père annonça : « Qui se propose ? » C’était moi qu’il regardait. Son regard était insistant, pressant. Ainsi je m’avançais pour affirmer haut et fort « MOI ». J’avais vu le sourire fier de mon père, mais aussi de plusieurs de notre meute. Beaucoup savaient que, malgré ma jeunesse, je les mènerais loin, et la perspective que je puisse déclencher une guerre était loin de les décider à me renier. Je songeais à cela lorsque je vis un oiseau s’envola. Une colombe. Dérangée surement. Je m’avançais donc pour découvrir qui l’avait fait fuir lorsque je m’arrêtais net : je venais de sentir une odeur parmi celle que je reconnaîtrais entre mille. Cella que je connaissais par cœur… celle de Joyce. Je m’avançais sans bruit, puis lorsque je fus assez proche pour qu’elle sente mon odeur, je dis tout haut :
« Alors, on ne dit pas bonjour à son ex amant dominant ? » .
Un sourire complice m’étira les lèvres, et mon regard plongeais dans le sien.
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| | | Joyce Modo correctrice
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| Sujet: Re: Chacun son rang. Jeu 24 Mai - 16:02 | |
| Je ne pus m’empêcher de sourire. Mes yeux étaient plongés dans les siens, si verts. Je suis persuadée, que beaucoup –d’ailleurs presque la totalité- des canidés, étaient mal à l’aise lorsqu’il les fixait. Il est vrai, que cette couleur est peu accueillante et reste bien mystérieuse. Ils sont froids, presque aussi dur que lui. Mais pour moi, c’est surtout cet aspect d’inaccessibilité qui me rassure. Non pas sa méchanceté, mais son ignorance. Oui, à travers ses yeux, on lisait tout.
« A ce que je vois, tu ne m’as même pas adressé la parole depuis ta nomination. Tu ne mérites aucun bonjour. » Dis-je d’un ton froid.
J'avais perdu mon sourire. Mes yeux le fusillaient et je m'efforçais de paraitre dur. Pendant un petit moment, il y eu un silence de mort. Mais, s'en était trop, je ne pus me retenir de rire, comme si je venais de lui faire la plus grosse des blagues. Je me levai d'un coup, pour aller frotter ma fourrure contre la sienne en guise de bonjour. Si j'avais été un chat, à ce moment précis, j'aurai ronronné. Puis, je m'assis, face à lui toute joyeuse. Mon meilleur ami, dominant ! Mon frère, Alpha ! Mon ex-amant, supérieur ! Daïyen était tout ça pour moi. Depuis sa nomination, nous n'avions eu le temps de parler. Lui toujours occupé à droite et à gauche et moi, préoccupée à chasser et protéger les quelques faibles. Il est vrai que nous avions une sale réputation, mais entre nous, nous étions plus doux que des agneaux. Dès le début, j'avais bien vu qu'il manquait une certaine activité pour chasser. Aimant m'aventurer seule, je n'ai pas attendu qu'on me le propose. Chaque jour, je rapporte plus ou moins trois volailles. Evidement, je mangeais sur place. Il m'était plus facile de rapporter que la portion des autres. C'est vrai, que les charges m'abandonnent peu à peu. La meute se porte parfaitement à présent et chacun à trouver sa place, ainsi que son rôle à fournir. Pas mal de jeunes -en admettant que je sois vieille- m'aident, ce qui me décharge de presque tout. C'est d'ailleurs pour cela que je me retrouve à faire la bronzette plutôt que chasser.
Mes yeux ne quittaient pas ses magnifiques pupilles scintillantes. Pas mal de temps c'était à présent écouler, depuis notre dernière discussion. Nous étions si proche... Un moment, j'ai bien cru l'avoir perdu. Mais je ne lui en ai jamais voulu. Si le destin en avait décidé ainsi, je ne pouvais pas négocier. Mais, comme un boomerang, quelque part, il reviendra toujours à moi, tout comme je reviendrai toujours à lui. Physiquement, Daïyen avait pris du poids, en muscle bien sûr. Il paraissait plus fort et bien plus sur de lui. « Un vrai Alpha ». Avec un léger sourire au museau, je dis ;
« Aller, dis moi tout. TOUT. Comment te sens-tu ? C'est pas trop tout ça ? Je sais que tu vas assurer, mais, ne regrette-tu rien ? »
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| | | Daïyen « Co Fonda extrème =P »
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| Sujet: Re: Chacun son rang. Ven 25 Mai - 18:04 | |
| Il y avait une petite feuille verte, au bout, tout au bout de la branche d’un pêcher. La sève qui coulait des ses veines était bleue. Un vent doux la caressait, assez sensuellement, dans une sorte de ballet, comme s’il n’osait pas trop la toucher. Le vent timide s’approcha, encore, puis encore un petit peu de la jolie feuille verte. Il tournait autour d’elle, cherchant là où il pourrait l’étreindre sans qu’elle ne frémisse. Mais il avait mal évolué sa force : en l’embrassant de trop près, il l’avait arrachée. La feuille se déchira à l’extrémité émettant un craquement, telle une plainte sourde. Elle virevolta lentement, plus légère qu’une plume d’hirondelle, et elle se posa sur le sol avec la délicatesse légendaire qu’on leur attribuait, à elles, les feuilles. Oui, petite, je t’ai vu, lentement, te poser à mes pieds. Tu as émis un petit frémissement lorsque tu m’as effleuré. Mon regard t’avais suivi tout au long de ta chute, et c’était encore le vent qui t’accompagnait dans ta dernière demeure. La petite feuille se trouvait à mes pieds. Et moi, je baissais le regard pour la regarder une dernière fois, tel un idiot n’ayant rien d’autre à faire. Or, j’avais des choses à faire, justement, mais en regardant cette feuille, mon regard l’avait suivie inconsciemment tandis que mes pensées étaient complètement ailleurs. Je réfléchissais, je me remémorais des instants passés. La réaction de ma charmante amante (ex-amante plutôt) m’avait arraché un sourire. Je la connaissais, et je savais très bien qu’elle allait réagir comme cela. Elle était si prévisible! (enfin... que pour moi parce que sinon... chaud au derrière!). Je le savais, parce que c’était elle, elle était comme ça, un point c’est tout. Je n’aurais su dire mieux, parce que elle m’inspirait trop à la fois. Des souvenirs, des sentiments, des sensations. Et tout cela sans que je sache où m’en tenir. Mais ce que je savais ; c’est qu’il en était de même pour elle, et cela me rassurait. Je savais qu’un lien nous avait uni jusqu’à notre mort, et que partout où j’irai, elle me retrouverait. Il y a des choses comme celle là que l’on ne comprend guère, mais qu’on sent jusqu’à la moelle de ses os. Son odeur était imprimée en moi comme la mienne était imprimée en elle. C’était comme ça et pas autrement. Que dire d’autre ? Quand on sait que deux personnes sont faites pour se jurer confiance, à la vie à la mort, c’est que c’est irréversible. Un serment sans faille et sans retour. Juste comme cela, et rien d’autre. Au moins, avec elle, je savais que je pouvais me jeter dans un trou profond, en ayant la ferme intention d’y rester pendant plusieurs jours, car je sais aussi qu’à mon retour, tout sera comme avant, peut-être un peu plus triste, si on apprenait ma disparition. Mais Joyce était assez maligne pour me faire croire en train de chasser, ou prétexter quelque chose le temps de me retrouver et de convaincre ma « tête d’abrutit » comme elle dit souvent, de sortir d’ici. C’est pour cela que j’avais résolu, que dis-je, que je DEVAIS lui confier le rôle de bêta de la meute. Mes idées quand je pensais à elle n’étaient pas nettes et précises comme quand je pense à n’importe qui d’autre. Elle, je la sentait. Elle, je la vivais. Comme si nous avions un seul esprit pour deux corps et chaque parcelle de mon cerveau savait que s’il y avait quelqu’un a qui je puisse dire n’importe quoi, que ce soit une pure idiotie ou une déclaration de guerre, elle m’aiderait et irait dans ma direction, quoi qu’il arrive. Elle ne pouvait pas me résonner, enfin pas sur des choses très importantes, mais nous avons une forte influence mutuelle. Elle me posa soudain un tas de question, stoppant ma réflexion. Je levais les yeux au ciel, agacé. Je lui répondis d’un ton mi-sérieux, mi-ironique et avec un petit peu de drague aussi. Enfin, ça, c’était naturel :
« Et bien… Il n’y a pas grand-chose à dire tu sais. C’est spécial, mais le pouvoir, il n’y a rien de plus alléchant. Après les responsabilités… non je ne regrette pas, parce que cela aussi montre bien que tous les pouvoirs sont entre mes pattes. D’ailleurs je dois te dire quelque chose. Les anciens Bêtas sont partis après ma « nomination » et j’ai décidé d’en nommer au moins un. Je sais que ce n’est pas pressé ni essentiel, mais ça m’a apparut évident. Je veux que tu sois ma Bêta. Nous pourrons opérer et les anciens n’auront plus rien à dire sur mon attitude irréfléchie, comme ils l'ont toujours dit, et je ne serais plus seul à défendre me idées. Même si Pandora reste souvent de mon côté, elle est imprévisible, audacieuse /et craquante/. Toi, je te connais et je sais que tu es comme moi (sans ma classe évidemment). Toi et Moi, ce sera comme au bon vieux temps, sans personne sur notre route… On pourra enfin donner un avenir plus que miroitant à cette meute… et à nous –même. Il va de soi que je ne te laisse pas le choix. Sinon… tu dégages. »
Un sourire somptueux se dessina sur mes lèvres. Je savais très bien qu’elle accepterait, parce que c’est ce que j’aurais fait. Je la connaissais trop. Je sais je me répète mais c’est la seule chose qui peut justifier que je sois sûr de sa réponse. Parce que j’en était sûr.
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| | | Joyce Modo correctrice
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| Sujet: Re: Chacun son rang. Dim 27 Mai - 7:38 | |
| « Je veux que tu sois ma bêta. » »On pourra enfin donner un avenir plus miroitant à cette meute…Et à nous-mêmes. » Pourquoi ne m’en étais-je pas douter. Il est vrai, que les Alphas doivent avoir une confiance aveugle en leur Bêta. Une confiance, un lien qui leur prouve qu’ils ne s’opposeront jamais à vous pour des bêtises, mais bien pour une question de vie ou de mort. Qui d’autre dans la meute pouvait ressentir ce que Daïyen et moi avions vécu ? Qui d’autre pouvait penser comme lui, penser comme moi. Nous étions tout deux, deux faces d’une même pièce. A la fois identiques et si différents. Il est vrai, qu’entre nous, nous nous sentions souvent perdu. Deux êtres si proches, trop proches pour être ensemble. Qui peut comprendre cela ? Moi. Lui. Nous. Si j’avais eu ne serait-ce qu’un peu de cervelle, j’aurai déjà pris cette place, sans qu’on me la propose, car au fond de moi, je savais bien qu’il l’aurait voulu. Mais je me suis bornée à croire que sa nouvelle place l’intéressait plus et que malgré le fait qu’il reviendrait vers moi, j’aurai perdu cette intimité si forte auparavant. Quelle idiote je peux être !
« Sinon…tu dégages. » Je lisais parfaitement ce sourire sadique sur son museau. Une phrase qui ne servait à rien, bien évidement. Il savait que j’allais accepter. Rien de plus logique. Comme je savais qu’il n’hésiterait pas à me défendre si je prétendais avoir vu des extra-terrestres voler dans un soucoupe-volante bleu flash. –Ah, tiens, je la ferrais un jour celle-là.- Bon, pas sûr qu’il croit aux extra-terrestres, mais je pense, que si je lui disais franchement que je les ait vus, il me croira. En fait, je n’ai pas à le lui dire franchement. Je dois le dire tout court. Car avec lui, je ne mens pas. Il n’y en aurait tout simplement aucunes utilités, puisque je sais parfaitement qu’il sait lorsque je suis honnête ou non. Cela va de soi.
Même s’il était évident que j’accepte, je pris le temps d’y réfléchir. Je me levai, et alla m’assoir face au paysage, donc dos à mon supérieur. Certain le prendrai surement mal, mais je n’avais pas peur de lui tourner le dos. C’était en quelques sortes une invitation à me rejoindre. Le paysage était tout simplement splendide, et j’aurais bien pu passer des heures à regarder ces arbres se parler entre eux, grâce au vent. Il faisait plutôt chaud, et je m’imaginais déjà la meute en train de dormir, ou de manger. Mais par une pareille chaleur, elle ne devait pas être bien active. Pourtant, jusque là, je n’avais pas croisé bon nombre de canidés dans la tanière. J’étais assise en plein soleil, afin que celui-ci me réchauffe grâce à sa lumière, ainsi que sa chaleur, si réconfortante. Le paysage, par contre, ne m’offrait guère d’êtres-vivants. Pourquoi ? Eh bien, les autres meutes on bien comprit qu’il était surement trop dangereux de s’aventurer par ici, et les proies, elles, ne s’y sont surement jamais risquées. Un instant, j’oubliai la présence de Daïyen, pour savourer l’odeur inexistante d’une proie. Mais je revins aussitôt sur terre.
« Il y a des conditions. » Dis-je d’un froid extrême.
Il m’était presque évident que je n’accepterai pas de vendre la moitié de ma liberté pour une meute, ainsi que des responsabilités, si je n’en retirais pas principalement profit. Je ne savais pas exactement ce que je voulais. Et intérieurement, j’étais persuadé que Daïyen me traiterait comme maintenant. Mais mieux vaux ne pas prendre de risques.
« Tout d’abord, je veux pouvoir sortir la nuit. –Je me fiche pas mal des règles à suivre.- Ensuite, être Bêta ne signifie pas que je suis la bonne à tout. Dès que je veux, je peux me retirer du post, sans que tu protestes. Et pour finir, tu me traites comme maintenant, et gare à toi si tu fais ton fichu chef. »
Je me retournai face à lui.
« Compris ? »
Peut-être un peu vache sur ce coup, mais Daïyen ne le prendrait pas mal… Du moins, j’espère…
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| | | Daïyen « Co Fonda extrème =P »
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| Sujet: Re: Chacun son rang. Dim 27 Mai - 17:14 | |
| Je fronçais les sourcils, contrarié. Les conditions qu’elle imposait étaient légitimes, mais pas toutes. Je n’aimais pas du tout la façon dont elle les exposait. Enfin bon, de toute manière, elle accepterait, je le sais. Elle ne parviendra pas à me dire non, surtout si je lui fait miroiter ce destin si désirant… Et si alléchant. Le pouvoir, elle aussi en avait envi, je le sais. Même si de nous deux c’était moi qui en était le plus assoiffé, je la connaissais assez pour savoir qu’elle aussi voulait sa petite part de pouvoir, rien qu’à elle. Je savais qu’un jour, lorsque j’aurais agrandit ma meute, mes territoires, lorsque ma folie des grandeurs se sera momentanément calmée – car je le sais, elle ne sera jamais étanchée entièrement- je lui offrirais un territoire, rien qu’à elle, de sorte qu’elle y fonde sa propre meute selon ses envies, mais comme nous ne pouvions restés séparés que je suis son dominant, et que je ne désire pas que l’on clame partout dans la meute que j’offre des territoires à mon ex-amante, je lui offrirais en échange d’un allégeance en bonne et dû forme. Toujours est-il que je voulais qu’elle soit ma Bêta. D’un ton ferme, je lui déclarais :
« Je sais bien que tu veux une certaine liberté. Comme je veux la mienne. Mais être Bêta donne des atouts et des désagréments à la fois. Je ne peux pas te garantir que tu ne seras pas souvent prise, car c’est tout l’intérêt des Bêtas : ils conseillent et influencent les Alphas à propos de l’avenir de la meute. C’est ainsi et pas autrement. Il est indispensable pour moi que tu sois présente lorsque j’aurais besoin de toi. Tu sais que je suis très indépendant et que je tiens à ma dignitié, par conséquent, je ne te convoquerais que lorsque j’aurais besoin d’un avis extérieur, ou lorsque les anciens me taperont sur les nerfs – oui, je te l’accorde, c’est assez fréquent mais bon- ensuite, tu sais que tu n’as pas vraiment le droit de te libérer de ces fonctions : une fois que tu rentres dans ce cercle, il est difficile d’en sortir. Mais je peux dire que j’ai trouvé quelqu’un de plus compétent et que je te reprendrais certainement plus tard. Mais saches que tu baisseras dans l’estime des chiens de la meute, et tel que je te connais, l’estime et l’orgueil sont très importants pour toi. Et enfin, je ne vois pas pourquoi je te traiterais différemment parce que, même si ça n’avait pas été toi –par exemple si mon père en avait choisi un pour me soutenir (meme si je l’aurai viré aussitôt pour le faire remplacer) – je t’aurais consulté de toute manière. Donc ça ne change strictement rien entre nous, évidemment… je suis d’ailleurs déçu que tu penses que mes pouvoirs de dominant m’aient atteint à ce point. »
Je la regardais d’un air vexé. Aucun de mes traits et aucune de mes réactions ne trahissaient mon hilarité intérieure. Je savais très bien qu’elle avait fait exprès de paraître froide et distante, mais je ne voulais pas la laisser croire qu’elle pourrait me faire avaler tout ce qu’elle veut. Puis, n’y tenant plus, j’avais sourit irrésistiblement en lançant :
« Compris ? »
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| | | Joyce Modo correctrice
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| Sujet: Re: Chacun son rang. Ven 8 Juin - 14:06 | |
| Son sourire n'était que contagieux. Il était aussi doué que moi. Je dois avouer, qu'avoir une personne qui puisse deviner la moindre de nos réactions, n'a pas que des désavantages. Mes conditions étaient réellement stupides, car je savais intérieurement, que je garderai la majorité de ma liberté, même en acceptant cette place. De plus, ma place en tant que Bêta ne pourra qu'approfondir un lien déjà unique entre Daïyen et moi. J'avais peut-être besoin d'entendre cette réponse de sa bouche. L'entendre de quelqu'un d'autre, en particulier de lui, pour me rassurer et aussi me remettre à ma place. Comme d'habitude, il avait gagné -sans vraiment gagner grand-chose. Toujours le sourire en bouche, je me relevai. Mon regard se décrocha du siens, pour observer le paysage. J'étais sur le point d'accepter ce rang, à la fois important et repoussé, lorsqu'une boule de poils me percuta. « Je suis désolé » dit le petit chou, qui reparti aussitôt en sens inverse pour courir derrière son jeune frère.Je n'avais pas horreur des enfants, mais je n'étais tout simplement pas attiré par l'immaturité de ces êtres. Mon enfance n'avait rien eu de bien joyeux, et je m'étais empressé d'effacer cette partie de ma mémoire. La meute commençait à bouger, se réveiller, car je pouvais entendre de plus en plus de conversation autour de moi. Le moment intime entre mon supérieur et moi n'avait, hélas, pas duré longtemps... Et je savais pertinemment que si la meute commençait à bouger, les responsabilités commenceraient à tomber. Je regardai Daïyen d'un air las, tout en lui disant. « Bon. Alors, quelles sont mes tâches ? On ne va tout de même pas rester là à papoter alors que le devoir nous appelle, non ? » | |
| | | Daïyen « Co Fonda extrème =P »
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| Sujet: Re: Chacun son rang. Ven 15 Juin - 18:22 | |
| Un petit être minuscule passant devant nous et heurta Joyce. Je ris en regardant sa tête à faire peur à un môme comme ça, et le petit s’en alla sans demander son reste. Je souriais. Un jour, et le moins loin dans le temps possible, j’aurais moi aussi des mini-moi qui courront un peu partout, avec des mini-Pando’. Oui, des enfants, je dois avouer que je ne suis pas un fan. Mais MES enfants, là, ça pourrait peut-être être différent. Surement, je m’amuserais plus qu’avec des mioches normaux. Je dis normaux parce qu’un mixe de Pandora et de moi, ça peut pas donner un petit normal. Il y aura forcément quelque chose de différent, de plus fort, de plus développer que les autres. Ou alors, c’est que ce n’est pas le mien. Enfin, de toute façon, Pandora est une jalouse hyper possessive. Jamais un enfant qui sortirait d’elle ne serait pas de moi. C’est tout bonnement logique et scientifiquement prouvé. Même si je ne sais pas ce que ça veut dire. Evidemment, les chiens ne font pas de sciences. Mon regard se redirigea vers ma belle Joyce, et elle me dit :
« Bon. Alors, quelles sont mes tâches ? On ne va tout de même pas rester là à papoter alors que le devoir nous appelle, non ? » Joyce. Toujours fidèle à elle-même. Avec ses paroles ridicules et enfantines qui ne vont qu’à elle. Logique. Elle c’est moi. En moins bien. Heureusement qu’elle ne lis pas dans les pensées car j’en connais un qui se serait pris une patte en pleine face. Une belle petite patte fine blanche et marron claire. Je souris en lui répondant :
« Ne t’inquiète pas, y a de quoi faire, surtout que le nouveau dominant Diamond qui sort d’on ne sait où vient de décréter que quiconque entrerais sur son territoire sera exécuté. J’ai bien envi de titiller ce nouveau venu. Juste pour s’amuser. Quoi que. Si il déclare la guerre se sera une perte de temps inutile. Que dirais-tu d’aller faire une petite mission d’espionnage rien que toi et moi de deux jours grand maximum. On dirait à Pandora de surveiller la meute en attendant. Elle s’en sortira très bien sans nous. »
Je souris, en pensant à l'idée que je venais d'avoir. A vrai dire, j'avais envi d'une mission palpitante en se moment, et ce décret du petit nouveau m'arrangeait au plus au point. Nous n'avions qu'à masquer notre identité. Je savais qu'il ne nous arriverais rien. C'était logique. Maintenant, il restait plus qu'à savoir ce que les Diamonds trafiquaient. Je savais que ce n'était pas du tout notre rôle d'aller faire les espions, mais je tenais à m'en informer moi-même. Et se serait idiot d'y aller seul. Joyce était la partenaire toute choisie.
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| | | Joyce Modo correctrice
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| Sujet: Re: Chacun son rang. Sam 16 Juin - 8:48 | |
| Daïyen répondit à ma question, tout en détournant la conversation sur les Diamond. Il est vrai, que le nouvel alpha me paraissait bien étrange et assez brute pour un de cette meute... Mon supérieur, me proposa soudain, d'aller en petite mission d'espionnage, voir ce qu'ils trafiquaient. Un sourire complice se dessina sur mon visage. Il m'était bien rare d'avoir un partenaire lorsque je partais en découverte. Je préférais la solitude, car, me connaissant bien, mes aventures ne se déroulaient pas toujours comme prévus -voir presque jamais d'ailleurs. Je suis faite pour m'attirer des ennuis !- , et il était hors de question pour moi de dépendre de quelqu'un, ou bien l'inverse. Mais, avec Daïyen, tout changeait. J'avais confiance en lui, en ses ordres. Il connaissait ma stupidité, ma dépendance à la liberté et bien sûr, toutes les solutions de mes plans foireux. Oui, Daïyenétait le compagnon idéal. Ma deuxième âme. Mon deuxième corps. Mais en moins beau bien sûr ! Ah ! S'il m'avait entendu, je me saurai pris un coup moi !
Mon regard le dévisagea un petit moment. Pendant quelques secondes, je pus apercevoir comme une envie dans ses yeux, en regardant la boule de poil qui m'avait bousculé il y a de cela quelques minutes. Lui ? Des petits ? Non, ce serait tout à fait inimaginable ! Nous sommes censé rester ces jeunes fous, qui en ont rien à faire des vieux comme des jeunes et qui vivent leur vie au jour le jour. Avoir des petits, serait grandir, prendre des responsabilités, se caser. Pourtant, je ne rêve pas. Son regard, ses yeux verts, ont eu, comme une mini-étincelle, que j'ai eu la chance et le malheur de voir. Après tout... Daïyen a toujours grandit plus vite que moi. Alpha ! Et, si je suis désormais bêta -et je trouverai bien des occasions de me venter- c'est seulement et uniquement parce qu'il me l'a demandé. Enfin, je reviendrai sur ce sujet plus tard. Je ne voulais pas casser l'ambiance que nous avions. Pourquoi parler de l'avenir, si nous allions partir à l'aventure comme au bon vieux temps ?
« Eh bien, crois-moi, je n'attendais que ça ! Les parties de chasse deviennent longues et la meute se porte visiblement bien. Je pense, qu'une petite absence de notre part ne fera pas de mal. D'ailleurs, en parlant du nouveau, j'ai entendu dire, qu'il voulait cette place de dominant d'Onyx et vu que tu as été le meilleur -ce qui ne m'étonne pas- il voudrait se venger. Enfin, ce ne sont que des rumeurs hein, pas besoin de rager pour ça. Mais je dois avouer, que j'ai bien envie de le voir en chair et en os celui là... »
Je ne pourrais surement jamais exprimer le sourire qui m'a atteint à la fin de cette phrase. Un mélange du diable, de la curiosité et de la complicité. Mais dans tous les cas, j'avais souri, prête comme toujours, moi la bêta de la meute des Onyx, à partir avecmon amis, mon amant, mon ex. Daïyen, Alpha de la meute des Onyx.
*Fin*
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